Pilier incontournable de la gestion des talents, l’entretien professionnel est issu de la réforme de la formation professionnelle de 2014 et renforcé par la loi « Avenir professionnel » de 2018. Régi par l’article L6315-1 du Code du travail, il est conçu pour favoriser l’adaptabilité et le développement des compétences des salariés.
Ce rendez-vous n’est pas seulement une formalité. Il s’agit d’un moment précieux pour identifier les besoins en formation, discuter des aspirations professionnelles et garantir l’employabilité à long terme. C’est un levier stratégique pour l’avenir professionnel des salariés. D’ailleurs, chaque entretien doit être suivi d’un compte rendu précis pour formaliser les échanges et les actions envisagées.
Tant pour l’employeur que pour le salarié, saisir la substance de cet entretien professionnel est essentiel pour en retirer le maximum de bénéfices. Nous explorerons ses contours, ses obligations légales associées, comme stipulé dans le Code du travail, et les implications d’une non-adhérence à ces entretiens individuels professionnels.
Comment l’optimiser ?
Bien qu’ils soient souvent confondus, ces deux entretiens ont des objectifs distincts.
Pourquoi est-ce important ? En clarifiant ces différences, vous permettez à vos équipes de mieux comprendre l’objectif de chaque rendez-vous et de se préparer de manière optimale.
Tous les salariés ayant au moins deux ans d’ancienneté dans l’entreprise bénéficient de ce droit, quel que soit leur contrat. Toutefois, certaines exceptions existent, notamment pour les salariés en sous-traitance ou les intérimaires.
Bon à savoir :
La législation encadre rigoureusement la fréquence des entretiens professionnels. Conformément aux normes en vigueur, cet exercice doit être initié pour chaque collaborateur tous les deux ans, dès son arrivée dans l’entreprise ou suivant l’entretien précédent.
En plus de cette exigence, il est obligatoire de proposer un entretien professionnel après le retour du salarié de certains types de congés, comme ceux liés à la maternité, l’éducation des enfants, l’adoption, l’aide aux proches, le congé sabbatique, ou à l’issue d’une absence pour maladie de plus de six mois.
Tous les six ans, un bilan plus détaillé doit être effectué pour récapituler le parcours professionnel du collaborateur. Cette démarche est essentielle pour s’assurer que le salarié a bénéficié au minimum d’une action de formation, acquis de nouvelles certifications, et connu une évolution salariale ou professionnelle. Nous détaillerons ce point un peu plus loin dans l’article.
L’entretien professionnel doit respecter un contenu bien défini et obligatoire.
Il est primordial d’y discuter des possibilités d’évolution professionnelle du salarié, notamment en ce qui concerne ses qualifications et son emploi. L’employeur doit informer celui-ci des formations à envisager pour réaliser ses ambitions.
Il est également nécessaire de couvrir les sujets de la validation des acquis de l’expérience professionnelle (VAE), de la gestion et de l’activation du compte personnel de formation (CPF), ainsi que des opportunités de financement de ces formations par l’entreprise. Le salarié doit être éclairé sur ses droits et les dispositifs à sa disposition pour son développement professionnel, comme le conseil en évolution professionnelle (CEP).
La convocation à l’entretien professionnel doit être formulée de manière claire et détaillée, stipulant l’objectif, la date, l’heure, et le lieu de l’entretien.
L’entretien doit avoir lieu durant les heures de travail du salarié et sur son lieu de travail habituel. Un résumé écrit de l’entretien est rédigé et doit être remis au salarié.
Tous les six ans, l’entretien professionnel prend une dimension particulière avec l’élaboration d’un état des lieux récapitulatif du parcours professionnel du salarié. Cet entretien vise à vérifier que le salarié a bien bénéficié d’un entretien professionnel tous les deux ans et, si nécessaire, d’entretiens supplémentaires après certaines absences prolongées, comme un congé parental d’éducation ou un congé de maternité.
L’employeur doit également s’assurer que le salarié a eu accès à au moins une action de formation non obligatoire au cours des six dernières années. Ce bilan permet de faire le point sur les compétences acquises, les formations suivies, et les évolutions professionnelles ou salariales, garantissant ainsi que le salarié reste compétitif et motivé.
Le non-respect des obligations en matière d’entretien professionnel peut entraîner des sanctions conséquentes pour l’employeur.
Dans les structures comptant plus de 50 salariés, l’absence d’entretiens professionnels bi-annuels et d’au moins une action de formation non obligatoire sur les six dernières années oblige l’employeur à abonder le compte personnel de formation (CPF) du salarié concerné de 3 000 euros. Ce montant doit être versé via la Caisse des dépôts et consignations, nécessitant également que l’employeur informe son opérateur de compétences (OPCO) à propos des salariés impactés.
En cas de non-respect ou de versement insuffisant, suite à une mise en demeure, l’employeur sera contraint de payer le double du montant manquant au Trésor public.
En plus de cet abondement, l’employeur risque des amendes et peut être tenu de verser des dommages et intérêts, notamment en cas de litiges liés à des conflits de licenciement. Par ailleurs, négliger l’organisation des entretiens professionnels peut affaiblir la position de l’employeur dans des cas de licenciement pour insuffisance professionnelle, l’absence d’entretiens et d’actions de formation pouvant être invoquée par le salarié pour contester son licenciement.
Enfin, l’employeur peut se voir condamner à des dommages et intérêts pour défaut d’adaptation au poste de travail et de maintien de l’employabilité du salarié.
Pour rappel, l’entretien professionnel joue un rôle essentiel dans le parcours professionnel et l’employabilité des salariés. Il offre l’opportunité de faire le bilan sur les compétences et la situation professionnelle du salarié, d’identifier les besoins en matière de formation et de définir des objectifs de développement et de progression. Cet entretien favorise ainsi le maintien et l’amélioration de l’employabilité du salarié, bénéficiant à la fois à l’individu et à l’entreprise.
Concrètement, l’entretien professionnel renforce la motivation et l’engagement des salariés en leur ouvrant des perspectives de croissance et de développement professionnel. Il aide également l’entreprise à optimiser sa gestion des ressources humaines, en alignant les compétences des salariés aux besoins de l’organisation et en encourageant la mobilité interne. Cela contribue à une réduction du turnover et à une amélioration de la performance globale de l’entreprise.
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On vous explique comment on vous simplifie la vie dans nos réponses aux questions les plus fréquentes :
L’entretien professionnel est un moment d’échange entre le salarié et son employeur pour faire un point sur le parcours professionnel. Il inclut souvent :
Pour bien vous présenter en entretien professionnel :
Pour réussir un entretien professionnel :